Qu’est ce que la voie d’abord antérieure mini-invasive ?
Cet abord est décrit dans les travaux anatomiques du Dr Hueter au 19ème siècle. A l’origine, cette voie était surtout utilisée pour le traitement de la tuberculose osseuse. Son utilisation s’est ensuite détournée en france par les frères Judet, à partir de 1947, pour la mise en place des prothèses. La technique est restée confidentielle pendant longtemps en raison de sa complexité mais elle est remise au goût du jour au milieu des années 90 avec l’avènement de la chirurgie mini-invasive. Ce regain d’intérêt est permis par le développement du matériel et l’évolution des instruments (ancillaires spécifiques) mais aussi des progrès de l’anesthésie. La technique est arrivée à maturité depuis les années 2000.
La voie d’abord antérieur est un abord anatomique de la hanche. C’est le seul abord à ne sectionner aucun tendon ni aucun muscle en offrant un trajet direct sur l’articulation. Le cheminement se fait en avant des muscles fessiers (qui sont les principaux stabilisateurs de la hanche au cours de la marche) dans les intervalles musculaires. Le patient est installé directement sur le dos (sur le côté dans les techniques conventionnelles) ce qui facilite l’anesthésie et ne nécessite pas l’utilisation de la table orthopédique.
Cette voie d’abord rempli parfaitement le cahier des charges de la chirurgie mini-invasive. C’est l’approche idéale pour une récupération rapide.
Quels sont les avantages de la voie antérieure?
- Diminution du saignement
- Diminution des douleurs post-opératoires et de la consommation d’antalgiques
- Réduction de la durée d’hospitalisation
- Récupération plus rapide
- Contrôle de la longueur du membre inférieur
- Risque de luxation fortement diminué
- Aucune contre indication sportives ou de mouvement
- Retour plus rapide à la vie active