Qu’est-ce que l’arthrose du genou ?
L’arthrose du genou, également appelée gonarthrose, correspond à la dégradation du cartilage sur la partie fémorale et / ou tibiale.
L’arthrose du genou est très fréquente et est un important handicap à la marche : un tiers des personnes âgées de 65 à 75 ans seraient concernées et la moitié de la population après 80 ans.
Quels sont les causes et les facteurs de risque de l’arthrose du genou ?
On parle de gonarthrose primitive lorsque aucune cause n’est retrouvée. Son apparition est sous la dépendance de facteurs génétiques non modifiables.
On parle de gonarthrose secondaire lorsqu’une cause explique l’usure du cartilage. Les principales étiologies retrouvées sont :
Les séquelles de fracture du fémur ou du tibia. Elles provoquent une usure de l’articulation, surtout en cas de cal vicieux (consolidation en mauvaise position), de pseudarthrose (non consolidation de la fracture) ou lorsque le cartilage a été directement impacté au moment du traumatisme.
La nécrose d’un condyle fémoral (en général interne) correspond à la destruction de l’os après un choc sévère, après une ostéochondrite, ou alors de manière spontanée, sans aucune raison évidente.
Les déformations du membre inférieur comme par exemple les jambes en X (déformation en valgus) ou façon « Lucky Luke » (déformation en varus) expliquent certaines arthroses du genou.
Les micro-traumatismes répétés liés à une pratique sportive intense ou aux métiers éprouvants.
L’obésité est le principal facteur de risque prouvé.
Quels sont les symptômes de l’arthrose du genou ?
Le symptôme principal est la douleur localisée le plus souvent à l’intérieur du genou. Elle s’installe progressivement, sur plusieurs années, et apparait avec la marche. Elle évolue volontiers par crise qui peut être déclenchée par un effort important ou le changement de temps. Le gonflement de l’articulation pendant les crises est habituel.
Après une évolution prolongée, la gonarthrose va enraidir l’articulation et empêcher l’extension complète de la jambe. C’est le flessum du genou qui est particulièrement handicapant pour marcher.
La radiographie simple suffit au diagnostic
Un simple bilan radiographique de genou (idéalement réalisé en flexion) permet de faire le diagnostic. Dans les stades très précoces, lorsque les lésions sont débutantes, ou dans les cas particuliers, une IRM ou un scanner sont parfois nécessaires.
Comment est traitée une arthrose du genou
Le traitement est toujours médical dans un premier temps. La surveillance du poids est essentielle. C’est d’abord une mesure de prévention, mais cela permet aussi de diminuer les douleurs une fois l’arthrose installée. Marcher avec une canne améliore l’autonomie (à porter du côté sain).
Il est prouvé qu’une activité physique douce (vélo, natation, marche avec bâtons…) est bénéfique pour lutter contre les douleurs et la raideur (flessum du genou) mais aussi pour conserver une bonne tonicité musculaire et faciliter la perte de poids. La kinésithérapie, la balnéothérapie ou les cures thermales permettent de diminuer la consommation d’antalgiques et de récupérer de la souplesse au niveau de l’articulation. Les traitements médicamenteux utilisent les antidouleurs simples (paracétamol et dérivés morphiniques) ainsi que les anti-inflamatoires. Les infiltrations réalisées par un rhumatologue (corticoïdes, acide hyaluronique et viscosupplémentation), améliorent les symptômes en cas d’arthrose modérée.
Lorsque le handicap devient trop important malgré toutes ces mesures, une chirurgie peut être envisagée. En fonction de votre âge, de votre morphologie, du type et de la sévérité de l’arthrose, il vous sera alors proposé une arthroscopie pour simplement laver l’articulation, une ostéotomie ou le remplacement total ou partiel de l’articulation soit par une prothèse totale du genou soit par une prothèse uni-compartimentale genou. La chirurgie est toujours retardée au maximum mais l’on n’hésite plus à proposer la chirurgie même aux patients jeunes.